Carnet de Voyage : Miami (Partie 1/2)

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Carnet de Voyage : Miami. Nous vous proposons un article un peu particulier, scindé en 2 parties, afin d’être le plus exhaustif possible sur cette destination américaine. Voici donc toutes les choses à savoir en se rendant à Miami et les conseils pour profiter pleinement de son séjour. Vous retrouverez les étapes de notre périple, quartier par quartier juste ici.

Ayant déjà voyagé à deux reprises aux Etats-Unis, notre choix s’est porté assez naturellement sur Miami comme autre grande destination touristique incontournable. Toujours est-il que cette ville cristallise des avis très partagés : on adore ou on déteste, sans entre deux. Voici quelques pistes pour (re)découvrir Miami sous son plus beau jour.

Généralités

Pour avoir déjà éprouvé le tourisme made in USA, il faut bien être conscient du côté parfois fake des Etats-Unis –  et Miami ne déroge en rien à cette règle. C’est pourquoi nous l’avons envisagé comme une destination à part entière (et pas un A-R de trois jours avec New York comme cela est souvent expérimenté). Il faut prendre le temps de découvrir Miami Beach pour ses fabuleuses plages, l’ambiance toute particulière de South Beach, puis élargir ses horizons à quelques quartiers de Miami triés sur le volet, au fameux parc des Everglades et, cerise sur le gâteau, ne pas hésiter à explorer la Floride jusqu’à Key West, ville située le plus au Sud des Etats-Unis.

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Climat

Au mois de décembre, ne cherchez pas de décorations de Noël, il n’y en a presque pas ! A part Sinatra fredonnant sur toutes les stations radios, il est absolument impossible de s’imaginer être en hiver, les températures oscillant entre 20 degrés le matin et 28 degrés l’après-midi. Nous étions bercés jusque dans les Everglades par un vent chaud, climat tropical oblige. Le ciel n’était jamais tout à fait dégagé, mais les nuages et la micro-averse quotidienne (d’une durée de 60 secondes top chrono) étaient balayés en un rien de temps par le vent. Depuis Miami, nous sommes a un lancé de pierres des Bahamas et de Cuba, ce qui veut également dire sable fin pour les plages et eau turquoise pour l’océan, qui se délave encore en descendant à la pointe sud de la Floride.

Population

La population à Miami se résume à un mot : hétéroclite. Jeunes et vieux, pauvres et riches cohabitent ainsi dans une mixité hallucinante.

Les américains (natifs des Etats-Unis), sont à mille lieux de l’image que l’on en a en France. Hyper friendly au premier contact, ils sont systématiquement curieux de votre provenance, et ne manqueront jamais de vous sortir les quelques phrases qu’ils connaissent dans la langue de Molière et de vous raconter que la cousine germaine de leur belle-sœur est allée une fois à Paris, le tout assorti de nombreux amazing. On les dit nombrilistes (ce qui n’est pas faux : ne cherchez pas à creuser la conversation, cette démonstration amicale fait partie du show), mais ils sont toujours ébahis de voir qu’un touriste peut endurer des milliers de kilomètres pour découvrir leur culture alors qu’il a la chance de vivre sur le vieux continent. En cela, n’importe quel local est d’une aide précieuse si vous êtes perdus : pour les plus chanceux, le simple fait d’avoir une carte à la main les incitera à vous demander spontanément si vous avez besoin d’aide. Sinon, n’hésitez pas à demander votre chemin, ils seront ravis de vous aider (même dans un bloc désert et à l’apparence malfamée – expérience vécue).

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A Miami, on trouvera en vérité surtout des représentants de la communauté latino, afro-américaine, sans oublier les caribéens, cubains et haïtiens. Le règne absolu de l’anglais ne se vérifie pas ici : tout est traduit en Espagnol, sans oublier les hits de Shakira, Enrigo Iglesias et Jennifer Lopez qui résonnent à tue-tête tous les soirs dans les voitures cabriolets et autres restaurants d’Ocean Drive. Dans la rue, les gens sont beaucoup plus loco que lors de nos précédents voyages aux Etats-Unis : ne soyez donc pas étonnés de frôler un type qui se balade au milieu des touristes avec un énorme python albinos autour du cou, de voir des filles qui s’habillent avec beaucoup de légèreté (et peu de classe), et d’observer le bronzage plus que douteux d’une flopée de retraités venus profiter de leur vieillesse dans le Sunshine State.

Miami compte également de nombreux laissés pour compte, parmi lesquels des vétérans de guerre et des sans abris. La consommation de substances illicites et alcool est également omniprésente (se faire foncer dessus en vélo par un énergumène qui hurle à la mort : check).

Orientation & transports

Comme toutes les grandes villes américaines, le plan de ville est constitué d’un immense quadrillage. Les rues sont, à de rares exceptions près, numérotées, et se différencient en fonction des points cardinaux. Ainsi, on commence au sud de Miami Beach avec la 1st Street, puis la 2nd Street, 3rd Street, et ainsi de suite. A Miami, la NW 36th Street devient plus à l’Est la NE 36th Street… Facile, non ?

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D’un bloc à l’autre, le décor peut changer du tout au tout : les quelques rues qui séparent un quartier touristique d’un autre peuvent s’avérer désertes de touristes et remplies de sans abris. C’est pourquoi la voiture est tant banalisée à Miami pour se déplacer. Attention également à votre notion de distance : aux Etats-Unis, tout est plus grand. Ce qui peut sembler proche sur plan peut s’avérer en vérité éloigné. C’est pourquoi, encore une fois, la voiture est indispensable sitôt que l’on veut élargir ses horizons. L’erreur du débutant serait bel et bien de stagner à Miami Beach et de ne pas profiter des merveilles environnantes.

Seule exception notoire : le trajet de et en direction de l’aéroport. Pour moins de 3$ par personne, le bus 150 vous conduit au pied de n’importe quel hôtel, pourvu qu’il soit situé à Miami Beach !

Voiture

Louer une voiture nécessite une bonne organisation, entre les multiples enseignes et les diverses assurances et options en tout genre. Notre conseil est de réserver depuis la France (des taxes s’ajoutent une fois sur place), de jeter son dévolu sur une voiture de catégorie économique, largement suffisante, et de bien vérifier ce que votre carte de crédit couvre déjà pour mieux choisir les éventuelles options complémentaires chez le loueur, évitant ainsi les doublons. Ce qui ne les empêchera pas une fois sur place d’essayer de vous les revendre… Enfin, nous avons acheté en amont de ce séjour une carte des Etats-Unis sur notre GPS afin de ne pas le payer en supplément avec la location. Il s’agit d’un outil absolument indispensable une fois sur place.

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Conduire en Floride, c’est aussi s’exposer à une grande majorité d’autoroutes qui ne présentent plus de péages, mais un système de caméras (cheese) qui contrôlent les allées et venues. Il faut absolument vérifier que votre voiture possède le système Express Toll Service ou le prendre en supplément (qui s’applique sur chaque jour de location – vous souriez déjà moins), sans quoi une fois revenu en France, l’agence de location qui recevra l’addition se fera un plaisir de vous refacturer le tout avec majoration (vous ne souriez plus du tout).

Le principe est le même avec toute infraction du code de la route : le loueur vous charge une coquette somme pour simplement vous avertir que vous avez fait une entorse aux règles de conduite, et il ne vous restera plus qu’à payer ladite infraction, au montant salé. Bien que la voiture soit automatique et que le code de la route soit simplifié par rapport à la France, il n’empêche que Big Brother est présent partout, et vous aurez droit plusieurs semaines après votre retour à diverses photos (et vidéos !) de votre infraction disponible en ligne (expérience vécue –  étonnamment, les autorités avaient abandonné les charges lorsque l’agence de location les avaient poliment renvoyés vers nous, et nous n’avons d’ailleurs jamais compris ce qui nous était reproché).

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Parking

La location de voiture n’est pas onéreuse tant que la voiture est en mouvement (en respectant scrupuleusement le code de la route). C’est lorsque l’on veut mettre un pied dehors que les choses se gâtent : les parkings affichent des prix absolument affolants. Le stationnement le long des rues ne nous a pas inspiré confiance : il faut être très vigilant sur les indications et ainsi s’assurer que nous sommes autorisés à nous garer, les horodateurs ne fonctionnent pas nécessairement (et c’est loin d’être une raison suffisante pour ne pas s’acquitter auprès de l’Oncle Sam) et à peine la monnaie sortie que des sans abri vous alpaguent. Nous avons préféré les parkings privés à prix fixe trouvés au gré de la route (jusqu’à 50$ la journée !), qui ont l’avantage d’être gardés, où les pratiques frôlent néanmoins la malhonnêteté : ainsi un même ticket sera revendu plusieurs fois en cours de journée… Si vous avez du temps devant vous, n’hésitez pas à comparer les prix des parkings privés ou encore de trouver un parking public.

Aucun hôtel situé à Miami Beach ne dispose de parking (un vrai business, on vous aura prévenu), mais tous proposent un système de valet parking que nous vous recommandons de prendre pour éviter les prises de têtes et les déconvenues (les horodateurs fonctionnent pratiquement 24h/24). Pour environ 30$ par jour, la voiture sera au chaud pendant que vous grillez à la plage !

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Essence

Le prix nous a tout d’abord interloqué (entre 2 et 3$, les prix varient énormément d’une station essence à l’autre), mais c’est sans compter qu’aux Etats-Unis, tout est plus grand (ou gros, question de perspective) : le prix affiché n’est pas au litre, mais au gallon (soit un peu plus de 4 litres chez nous).

Restauration

Concernant la restauration, elle est sensiblement différente des autres lieux visités aux Etats-Unis. Hormis la sacro-sainte fa(s)t food qui permet de manger des portions gigantesque à petits prix, à condition de fermer les yeux sur les calories (citons Five Guys, Shake Shack, IHOP comme véritable expérience socioculturelle à expérimenter au moins une fois au cours de son séjour), les restaurants se révèlent onéreux pour une quantité tout juste suffisante dans les assiettes. La viande et le poisson sont très chers, et les restaurants italiens sont légions – à des prix bien différents de ceux expérimentés dans la botte. De plus, oubliez l’ambiance intime : la musique est omniprésente dans tous les restaurants, qui remplissent au maximum de leur capacité de couverts et vous pressent pour prendre toujours plus. Néanmoins, le choix est impressionnant, et vous pourrez véritablement voyager dans tous les pays possibles et imaginables à travers votre assiette. Nous avons de loin préféré le restaurant Zen Sai, tout proche d’Ocean Drive, proposant une délicieuse nourriture d’inspiration japonaise à un prix correct, et le Naked Taco, situé dans le même quartier, qui offre de délicieux mojitos faits sur mesure et un choix illimités de tacos et autres spécialités mexicaines. Notre conseil ultime sera de privilégier les restaurants en semaine pour éviter la foule et profiter de serveurs plus détendus, et de réserver directement via le site Opentable.com si d’aventure vous souhaitez vous y risquer le week-end.

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Quelques exceptions notoires sont cependant à citer, comme le quartier arty de Wynwood, où une conscience healthy et local food est en train d’émerger. Citons notamment Panther Coffee pour de délicieux cafés dans une ambiance industrielle et Miam pour une nourriture fraîche, saine et savoureuse. A Coconut Groove, nous avons également expérimenté un déclicieux burger home made dans un jardin façon garden party au Peacock Garden Café. C’est donc avec les kilomètres qu’on expérimente une cuisine qui sort un peu des sentiers battus.

Taux de change & taxes

Nous n’avons malheureusement pas eu affaire à la meilleure parité euro-dollar, comme c’était le cas quelques années auparavant. Nous avons opté pour deux solutions : retirer directement du liquide en banque (et surtout pas dans les différents ATM distillés un peu partout en boutique, où les commissions sont plus élevées), et changer des euros dans un bureau de change très honnête quant au taux appliqué vers Lincoln Road Mall.

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La transparence des prix n’est pas évidente lorsque l’on vient de la France : les prix sont affichés sans taxe, qu’il faut ajouter manuellement : 7 à 13% pour l’hôtellerie et de 6 à 8% dans les magasins, restaurants… excepté les produits alimentaires. Ainsi, avant de craquer, vérifier bien le total final ! A ne pas oublier : l’ajout de gratuity dans les restaurants, de l’ordre de 15 à 20%. C’est surtout vous qui payez le serveur aux Etats-Unis, et non le patron… Vérifiez tout de même qu’il n’a pas été ajouté d’office. Enfin, nous avons eu la chance de bénéficier de diverses enseignes en soldes au mois de Décembre avant et/ou après les fêtes de Noël (parfait pour faire les derniers cadeaux avant le retour dans la patrie-mère).

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