Carnet de Voyage : Miami (Partie 2/2)

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Carnet de Voyage : Miami. Voici la deuxième partie de l’article sur les généralités de Miami. Ici vous trouverez les lieux à visiter, les conseils et plein d’astuces pour vivre pleinement Miami. Pour ne rater aucune information fondamentale (climat, taux de change etc.) rendez-vous juste ici.

Miami

Décryptage des lieux visités à Miami et nos conseils…

South Beach

South Beach ou SoBe pour les intimes : c’est LE cœur vibrant de Miami Beach. Situé à l’extrême pointe Sud de cette dernière, le quartier concentre des plages à perte de vue, une vie noctambule délurée, et la quintessence de l’architecture Art Déco. Si vous avez déjà joué au célèbre jeu Grand Theft Auto Vice City, vous ne serez nullement dépaysés. Tout y est, hormis l’ambiance eighties, remplacée par une atmosphère latino et caribéenne.

Côté plages, peu importe où vous installez votre serviette, le choix est vaste. Nous vous recommandons néanmoins de ne pas vous poser trop près des postes d’observation des maîtres nageurs – les couleurs pastels des lifeguard tower font certes des miracles sur les photos, mais les sifflets répétitifs en émanant vous ferons rapidement fuir. Nous vous conseillons de vous poster vers le Government Cut, canal maritime artificiel frôlant South Pointe Beach : dès qu’un bateau de croisière quitte le port de Miami, vous serez aux premières loges pour le voir prendre le large depuis votre serviette.

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Vous croiserez de tout sur la plage : majoritairement des touristes mélangés à quelques locaux, des familles, des jeunes, des beaucoup moins jeunes, le tout saupoudré de bling (les hommes bombent le torse, les femmes arborent leurs bikinis les plus riquiquis) avec parfois du what the f*** (croiser un cochon domestiqué qui gambade joyeusement dans le sable : check). Empruntez également le Miami Beach Boardwalk, où vous croiserez nombre joggeurs et touristes longer l’océan entre les palmiers et hôtels de luxe, tout en admirant les postes d’observation des maîtres personnalisés ambiance Art Déco.

Côté animation, SoBE propose quatre artères principales : Washington Avenue, que nous avons trouvé un peu glauque, Collins Avenue & Ocean Drive, parallèles entre elles, ainsi que Lincoln Road, perpendiculaire à ces dernières. Vous y trouverez pléthore de boutiques, bars et restaurants. Le trafic y est dense, tant sur la route que sur les trottoirs, excepté pour Lincoln Road Mall, qui propose un véritable centre commercial à ciel ouvert dénudé de voitures. Ne pas manquer de passer par sa voisine Espanola Way le soir venu, petite ruelle piétonne débordante de vie et remplie pêle-mêle de restaurants mexicains, italiens et espagnols.

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Pour un avant-goût de ce qu’offre une vie faite de luxe, c’est du côté de Collins Avenue qu’il faut se tourner, avec tout ce que le design offre de plus chic : W, The Setai, The Shore Club, SLS Hotel South Beach, Delano, Sagamore, ou encore Dream South Beach Hotel, malheureusement pas à la portée du commun des mortels. Mais c’est bel et bien Ocean Drive tient le haut du pavé, particulièrement une fois la nuit tombée. Les néons flashy illuminent alors les façades d’établissements mythiques tels que Park Central, Avalon, Beacon, Colony, et Breakwater entre autre. Nous avons cependant été déçus de ne pas trouver d’anciennes voitures le long du boulevard – uniquement quelques modèles ici et là.

Sunny Isles Beach

Sitôt la location de la voiture débutée, nous en avons profité pour passer une journée détente au Nord de Miami Beach. Si Sunny Isles Beach se présente géographiquement dans la continuité de cette dernière, le décor alentour tranche véritablement.

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Ici, la frénésie hôtelière ne semble pas encore avoir pris le dessus, l’ambiance est beaucoup plus « résidentielle ». Ne vous attendez cependant pas à une copie de Wisteria Lane : les bâtiments Art Déco de South Beach font place à d’immenses gratte-ciels flambants neufs sis à même la plage. C’est donc bien les magnats de l’immobilier qui ont ici pignon sur rue. D’ailleurs, après une ballade au bord de l’océan, nous avons pu observer qu’au moindre espace entre deux gratte-ciel, une grue fait surface en vue d’un nouveau programme immobilier. Nous espérons juste que ce petit coin de tranquillité ne sera pas ravagé par l’urbanisation galopante, car nous avons adoré l’ambiance familiale de ce lieu, à mille lieux de la foule se pavanant à Miami Beach.

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Petit détail, qui à néanmoins son importance : privilégiez la plage à Sunny Isles en début de journée, car les gratte-ciels feront rapidement de l’ombre à votre bronzage naissant.

Downtown

Il s’agit du quartier des affaires situé en face de Miami Beach. Si vous vous attendez à un Wall Street bis, passez votre chemin, vous risqueriez d’être fortement déçus. Nous avons néanmoins décidé de combiner rapidement ce quartier avec celui de Wynwood situé à proximité, qui n’est à ne manquer sous aucun prétexte. Nous avons suivi les indications du guide du Routard qui conseillait la visite de ce quartier le week-end pour éviter la foule des travailleurs – et effectivement le quartier était absolument désert. Important à savoir : Downtown est à éviter la nuit. Nous avons garé la voiture à proximité d’un arrêt du Metromover, qui est un métro aérien offrant trois lignes automatisées, ayant l’avantage de faire partie des attractions « touristiques » gratuites. Honnêtement, ce dernier était vendu comme offrant de super panoramas en hauteur sur les buildings et Miami Beach en arrière plan, sauf que les vitres couvertes de stickers publicitaires empêchent de profiter pleinement du paysage et de prendre des photos, et le quartier reste somme toute banal. Visiblement, le message est bien passé, puisqu’il est autant utilisé par les touristes que par les locaux. La balade reste néanmoins agréable et permet de se reposer les jambes tout en profitant d’un peu d’ombre.

Wynwood Art District

Suite au Metromover qui nous a déposés au plus près du quartier de Wynwood, nous avons parcouru à pied les cinq rues qui nous séparaient encore de ses premiers graffitis. Ce ne fut pas la plus brillante des idées, car le chemin s’est avéré plus long qu’il ne paraissait sur le plan, et surtout les rues étaient complètement désertes, avec seulement quelques sans abris qui regardaient passer les probables seuls touristes de la journée. Et tout à coup, au détour d’un bloc, après avoir aperçu quelques graffitis épars : une horde de touristes. Pas de doute, vous êtes bien arrivés dans le cœur artistique de Miami, né au beau milieu de nulle part !

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Si vous vous intéressez un minimum au street art, vous ne devez manquer une promenade à Wynwood sous aucun prétexte. C’est un véritable musée à ciel ouvert qui s’offre à vous, avec des artistes renommés du milieu qui ont apposé leur patte sur absolument tous les walls des boutiques, galeries, hangars, restaurants et bars du coin. Il est très amusant de les découvrir au fur et à mesure que l’on parcoure le quartier, ainsi personne n’aura tout à fait vu les mêmes œuvres. Pour un condensé de ce qu’à à offrir ce quartier, ne manquez pas Wynwood Walls, qui présente des murals sous la forme d’un itinéraire extérieur.

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Enfin, si vous souhaitez en profiter au maximum, évitez de vous y rendre le dimanche. Malheureusement pour nous, nous y sommes allés peu après Noël : toutes les galeries et boutiques étaient fermées pendant ce week-end prolongé.

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Coconut Grove

Afin d’appréhender Miami sous un autre angle, nous avons décidé de passe une matinée à Coconut Grove. A l’évocation de ce nom, on se sent déjà partir loin, très loin…. Il s’agit pourtant d’une petite ville voisine aux allures bohèmes avec, en toile de fond, une vue panoramique sur les gratte-ciels de Miami. Sachez également que Coconut Grove, aux airs de belle endormie, a servi de toile de fond pour la série Dexter.

Ne manquez pas un petit tour dans le centre commercial CocoWalk, qui propose de jolies boutiques dans un esprit quasi méditerranéen – les mêmes enseignes sont néanmoins proposées à Miami. De là, nous avons rejoint la marina, absolument immense, bordées de gratte-ciels flambants neufs, qui détonnent avec la petitesse et la coquetterie de l’architecture environnante. C’est à proximité de l’iconique Miami City Hall que l’on découvre Miami depuis un point de vue inédit et reculé. Après un repas au milieu d’une végétation luxuriante, il est temps d’achever cette parenthèse enchantée, pas franchement indispensable, mais très relaxante.

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Le parc des Everglades

Situé à environ une heure de route de Miami Beach, il s’agit d’une étape ô combien touristique  mais incontournable de part son incroyable faune et flore, malheureusement menacée par l’urbanisation grandissante. Ne négligez pas la crème solaire, l’anti moustiques et les vêtements légers et couvrants pour vivre au mieux votre expérience.

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Ce parc, à la géographie complètement plate, est composé de marécages à perte de vue. Plusieurs entrées existent, et nous avons choisi celle de Shark Valley Visitor Center pour sa proximité immédiate avec Miami. Une fois l’entrée acquittée, plusieurs options s’offrent à vous. Vous pouvez louer des vélos sur place et faire un circuit qui longe les marécages (sur plus de 20 kilomètres !), à l’affut des animaux rencontrés au gré du hasard – option qui ne nous a pas emballé de part le soleil de plomb et la monotonie du chemin rectiligne. Vous pouvez également emprunter un tramway qui permet de découvrir en toute tranquillité les Everglades, en empruntant le même parcours que celui des vélos. Vous aurez mille et une anecdotes de la part de votre guide, et le conducteur est à l’affut du moindre mouvement pour s’arrêter dès qu’un animal est à photographier – car oui, il n’y a pas que des alligators dans le parc des Everglades. Cependant, ne vous attendez pas à croiser beaucoup d’espèces tout au long du parcours, car les animaux privilégient bien évidement les espaces tranquilles. Il faut donc tenir son appareil photo prêt pour immortaliser vos rencontres ! En chemin, vous aurez la possibilité de monter en haut d’une tour d’observation qui n’a pas grand intérêt, si ce n’est celui de contempler encore davantage de marécages… Il s’agit néanmoins d’une bonne option pour découvrir en douceur une infime partie du parc.

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Il faut également distinguer les airboat des Everglades, car ceux-ci sont interdits dans l’enceinte même du parc pour leur caractère nuisible à la tranquillité des espèces. Ils sont donc disponibles en amont, et à notre sens, il s’agit d’une attraction très ludique à expérimenter au moins une fois dans sa vie. Pour la petite histoire, le parc était autrefois uniquement peuplé d’indiens. Sauf qu’aujourd’hui, il est bel et bien géré par des rangers américains… La route rectiligne menant à l’entrée du parc fait donc office de « frontière » invisible : à gauche, ce qui est administré par le gouvernement, et à droite, la réserve indienne Miccosukkee. Nous avons personnellement privilégié Buffalo Tigers, une compagnie d’airboat  gérée par des natifs, et qui, de surcroît, ne dispose pas d’élevage d’alligators. Vous n’aurez donc pas la fameuse photo souvenir avec un alligator dans vos bras, mais n’est-il pas préférable de les voir en pleine nature ? En ce qui concerne le fameux tour, une fois les bouchons d’oreilles mis en place, le bateau glisse sur l’eau comme sur terre à grande vitesse, et s’arrête devant des alligators peu farouches installés sur des îlots en terre. Notre guide attise leur gourmandise (on vous rassure, avec de la nourriture, et non les touristes !), et c’est véritablement lors de ce tour que nous avons pu approcher de très près des alligators et poser toutes les questions qui nous passaient par l’esprit. Le temps passe à toute vitesse, et malgré le côté très rôdé de cette attraction (on nous a certifié que les alligators n’étaient pas domestiqués, et pourtant ils nous attendaient véritablement tous les cinq cents mètres), nous avons adoré le contraste avec le tramway et son côté très plan-plan (nous vous conseillons de privilégier l’air boat après le parc des Everglades, au risque de commencer par le plus exaltant !).

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Key West

A environ quatre heures de route de Miami, la ville située à l’extrême Sud des Etats-Unis vaut largement les kilomètres parcourus. Après un départ matinal afin d’éviter les bouchons et une première heure de route monotone, nous quittons rapidement la terre ferme pour une succession de ponts reliant les Keys entre elles. Au fur et à mesure du parcours, l’eau se fait de plus en plus transparente et turquoise, et les ponts (une quarantaine !) rivalisent en longueur, comme le célèbre Seven Mile Bridge. Le voyage vaut à lui tout seul le coup d’œil, surtout lorsque l’on observe depuis l’Overseas Highway  l’ancienne ligne ferroviaire parallèle, détruite par un ouragan au début du siècle dernier, où la nature reprend progressivement ses droits.

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Une fois sur la dernière île, avec le sentiment d’être arrivé au bout du monde, il est facile de s’imprégner de l’ambiance toute particulière de Key West, avec ses charmantes maisons en bois (pour la plupart transformées en guesthouses), ses jardins aux plantes exotiques, son cinéma désuet et, last but not least, ses coqs en liberté qui déambulent dans la ville.  L’île offre des similitudes avec le pier 39 de San Fransisco en ce qui concerne Mallory Square, large ponton en front de mer offrant un point de vue imparable sur le coucher de soleil si réputé à Key West, et avec la Nouvelle-Orléans en ce qui concerne Duval Street, LA rue commerçante animée de nombreux bars et restaurants, reliant d’un bout à l’autre le golfe du Mexique à l’océan Atlantique. Comme tout touriste lambda, nous avons tenté la photographie souvenir au Southernmost Point, borne colorée qui marque (en théorie) le point géographique le plus au Sud des Etats-Unis, non loin de Cuba (qui n’est néanmoins pas visible depuis Key West), mais la file d’attente de plusieurs dizaines de mètres nous a découragés. Nous avons donc passé la journée sur place, à déambuler dans les rues adjacentes à Duval Street et au bord de l’océan, le temps changeant nous permettant d’admirer les différentes nuances de gris de bleu dont se pare Key West. Vous pouvez tout à fait héberger une nuit ou deux sur place ou à mi-parcours, mais même si nous avons adoré son atmosphère, il est vrai que l’on fait rapidement le tour de la ville.

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Pour le coucher du soleil et dans un but de praticité, nous avons expérimenté sur le chemin du retour le point de vue offert par Bahia Honda State Park. Une fois l’entrée acquittée, deux plages s’offrent à vous. Choisissez Calusa Beach, bordée à gauche par le Bahia Honda Bridge, ancien chemin de fer situé littéralement au-dessus du Golfe du Mexique, et à droite par le nouveau pont, s’élançant en parallèle jusqu’à l’île suivante. Le coucher du soleil donnant à travers la structure en acier discontinue du pont abandonné (des travées ont été retirées afin de faciliter la circulation des bateaux) offre un superbe panorama, et c’est le cœur lourd qu’il faut reprendre le chemin du retour. C’est définitivement cette route offrant de nombreux points de vue en cours de route qui a été le souvenir le plus marquant de notre voyage en Floride.

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